MARCHER PIEDS NUS
- Alicia Jaquier
- 6 avr.
- 2 min de lecture
Souffrant d’une inflammation persistante aux pieds depuis plus de deux ans, ma thérapeute en fascias m’a doucement encouragée à aller marcher pieds nus dans la nature.
Elle m’expliqua alors que marcher ainsi, ce n’est pas simplement retirer ses chaussures. C’est renouer avec une sagesse oubliée. La Terre est une source inépuisable d’électrons, une énergie vivante qui, au contact direct de notre peau, vient combler nos manques, nous réaligner, et nous rééquilibrer de façon naturelle. Ce geste, aussi simple qu’instinctif, possède pourtant de puissants bienfaits. En plus de nous ancrer, marcher pieds nus agit comme un anti-inflammatoire naturel, favorise un meilleur sommeil, stimule notre système immunitaire, réduit l’anxiété, et surtout, nourrit notre esprit.
En acceptant cet exercice, je me suis vite aperçue à quel point je n’étais pas aussi connectée à la nature que je le croyais. Rien que le simple fait d’enlever mes chaussures me semblait étrange, presque inconfortable. Pourtant, ce ne sont que des accessoires, pratiques ou esthétiques, mais qui nous coupent du contact direct avec la Terre.
Et puis ce moment où j’ai déposé mes pieds nus sur ce tapis moelleux de feuilles mortes, j’ai ressenti une vague de liberté m’envahir. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas senti cela. J’avais l’impression de toucher le sol pour la première fois. Cette sensation douce et troublante d’être nue, entièrement vulnérable, mais tout aussi vivante, marchant pour la première fois sur la peau du monde.
Ce contact brut, simple et pur m’a ramenée au cœur de mon corps, à chaque sensation, à chaque pas. J’étais pleinement là, ancrée, consciente, à l’écoute de la Terre sous mes pieds. Pour pimenter cette aventure, je me suis emmenée sur un non-sentier, jonché de bout de bois, de cailloux et de mûres sauvage… Là où chaque pas demande de la présence, de l’équilibre, de l’observation.
Ce moment m’a ramené à cette vérité essentielle ; voir cette course effrénée que nous menons dans ce quotidien, et qui nous emmène à oublier notre propre nature. Prendre le temps comme un enfant apprend à marcher… C’est peut-être la meilleure façon de se redécouvrir avec simplicité et émerveillement, et de laisser la Terre nous ramener à l’essentiel.

Comments